Jawa El Khash

The Upper Side of the Sky, 2019
Réalité virtuelle, 10:00

The Upper Side of the Sky est une expérience de réalité virtuelle qui ressuscite l’archéologie et remet en contexte les éléments du monde naturel qui sont maintenant menacés ou inexistants en raison de la guerre et de la destruction. Cet écosystème numérique se compose d’une serre, d’une cour, d’une salle de chrysalides ainsi que d’autres monuments de l’ancien désert syrien de Palmyre qui sont maintenant détruits. Bien que les monuments physiques soient irremplaçables, leur reconstruction photo réaliste nous réconforte et nous permet d’en faire l’expérience au moyen de souvenirs du passé. 

Jawa El Khash est artiste et chercheuse. Son travail brouille les frontières entre le fantasme et la réalité au moyen de technologies comme la réalité virtuelle et l’holographie pour se pencher sur les paradoxes et les obscurités de la vie quotidienne. Son étude de l’optique, de la 3D et la technologie de la réalité virtuelle lui permet de créer des répliques de la réalité.  

Kanika Gordon

Welcome to the Alter-Ego Citadel, 2020
Vidéo, 14:22

Welcome to the Alter-Ego Citadel est une vidéo expérimentale qui explore les concepts de sûreté et de sécurité dans les espaces numériques. Dans un monde qui ressemble beaucoup au nôtre, la sphère numérique agit à la fois comme une prison et un portail vers la liberté. En tant que téléspectateurs, nous sommes transportés à l’intérieur des rouages internes du Web invisible, y compris des salles de clavardage hypersurveillées dotées des messages chiffrés. En ce qui concerne les thèmes liés à l’état de surveillance, à l’identité de genre et aux espaces sûrs, le travail de Kanika Gordon est un miroir pour la société, car on nous demande de tenir compte de notre propre relation avec les outils numériques, qui ont la capacité de nous unir ou de nous déchirer.

Kanika Gordon est une artiste des médias numériques qui raconte des histoires fascinantes et emprunte une perspective futuriste. Son travail explore les relations entre la société, la culture et la justice et met l’accent sur le retour vers le passé pour assurer l’avenir. En combinant des images immobiles et animées à de vastes paysages sonores, elle crée des mondes spéculatifs qui incitent les téléspectateurs à chercher des réponses par eux-mêmes. (Photo: Justine Nelson)

Alison Postma

A Point, A Line, A Surface, A Solid, 2016
Vidéo, 4:12 (looping)

A Point, A Line, A Surface, A Solid est une vidéo de modelage animé inspirée du fondement des médias numériques : le pixel. Représenté sous la forme d’un cube oscillant, le pixel semble d’abord être un simple objet numérique produit au moyen d’un logiciel d’animation. En fait, l’artiste a fabriqué le cube de ses propres mains avec de l’argile, et chaque mouvement représente une intervention physique dans l’espace. La forme élémentaire du cube, ainsi que le mouvement simple de l’animation, accentue la tension entre les médias analogiques et numériques, et remet finalement en question la pertinence de cette distinction dans notre vie quotidienne.

Alison Postma est une artiste établie à Toronto. Sa pratique multidisciplinaire porte principalement sur la photographie, la vidéo et la sculpture. Ses travaux explorent des intérêts thématiques, notamment la relation entre les objets et le corps, la perception faussée des autres états de la réalité et des perspectives sur le passé, le présent et l’avenir. (Photo: Nick Vo)

Camila Salcedo

Alternate Reality
(Santa Paula, El Cafetal, Caurimare, Caracas)
, 2020

Vidéo, 5:30

Alternative Reality est un collage vidéo composé d’images 3D et de vidéos trouvées par l’artiste qui tente de recréer les quartiers Caracas, au Venezuela où l’artiste a grand. Il est remarquable de constater que Google Street View, qui a été interdit est absent des travaux de cette artiste, ce que Salcedo considère comme un obstacle à la possibilité de retourner numériquement dans son pays d’origine où elle n’est jamais retournée. L’artiste se demande comment combler ses trous de sa mémoire avec les images disponibles en ligne qui forment ce qui est destiné à être une version de rechange d’un lieu qui existe quelque part entre la réalité et le domaine numérique public.

Audio : Felipe Martin

Camila Salcedo est une conservatrice, organisatrice communautaire et artiste interdisciplinaire née à Caracas, à Toronto. Elle est titulaire d’un baccalauréat en beaux-arts de la NSCAD University. Sa pratique s’appuie activement sur son expérience vécue et est enracinée dans le désapprentissage, la remise en question et le démantèlement des systèmes qui nous définissent, y compris les nations, l’identité, la politique et la migration.

Lisa Smolkin

Life’s lil Bitch, 2019
Vidéo, 16:06

Life’s lil Bitch est une vidéo qui étudie le traumatisme ancestral, l’échec social et la frustration d’un statut social limité dans le monde d’aujourd’hui. Présentée comme le personnage principal du récit, l’artiste doit composer avec des idées intériorisées à l’égard de la binarité des aspects sociaux et professionnels de la réussite. Au moyen de la farce et de la comédie, elle nous fait prendre part à un voyage existentiel marqué par une recherche personnelle approfondie et les « enfers » étourdissants des échanges interpersonnels et intrapersonnels. Le récit non narratif du paysage du rêve qui anime le travail illustre l’expérience qui est de descendre dans un trou de lapin sur Internet, où une simple recherche par mot clé mène d’une chose à une autre (et à une autre). 

Musique en vedette : Liz Brain 
3D Avatar: Alisson Escobar 
Production vidéo : Zak Tatham 

Lisa Smolkin est une artiste de Toronto qui travaille dans le domaine du spectacle, de la vidéo et du dessin. Sa pratique explore les thèmes de l’individualisme et du féminisme et incorpore des éléments de la culture populaire et des traditions de guérison dans des structures narratives humoristiques. En donnant une voix aux opprimés, elle crée des œuvres qui explorent les concepts de valeur personnelle au moyen de la farce. (Photo: Halloway Jones)

Adrienne Crossman est artiste et responsable de la conservation, ainsi qu’aide-professeur d’arts visuels en atelier à l’Université McMaster à Hamilton. Adrienne détient une maîtrise en beaux-arts (arts visuels) de l’Université de Windsor (2018). L’artiste a exposé ses œuvres à Patel Projects (Toronto, Ontario), à la Moscow Biennale for Young Art (Moscou, Russie) et à la The Wrong New Digital Art Biennale. Sa pratique étudie la liminalité entre le numérique et le physique, en considérant comment les termes trans* et non binaire s’appliquent aux médias numériques ainsi qu’au genre.

Adrienne Crossman

Maize Longboat est Kanien’kehá:ka des Six Nations de la rivière Grand et a été élevé sur le territoire non cédé de la Nation Sḵwx̱wú7mesh près de Vancouver, en Colombie-Britannique. Il est directeur associé de Skins Workshops à Aboriginal Territories in Cyberspace (Abtec) et à l’Initiative for Indigenous Futures (IIF). Il est titulaire d’une maîtrise en études médiatiques de l’Université Concordia. Sa recherche de maîtrise a porté sur le développement de jeux vidéo autochtones par l’entremise de la production de son propre jeu, Terra Nova, une plateforme coopérative primée avec un récit interactif.

Maize Longboat

Philip Leonard Ocampo est un artiste et conservateur philippin queer établi à Tkaronto, au Canada. La pratique d’Ocampo comprend principalement la sculpture, l’installation et la programmation publique. Son travail explore habituellement les phénomènes, la magie et la mémoire, en utilisant l’extraordinaire comme canal pour réconcilier et mieux comprendre les expériences personnelles et collectives.

Il détient un baccalauréat en beaux-arts (médias intégrés) de l’Université OCAD (2018) et est actuellement coordonnateur de la programmation au Xpace Cultural Centre et l’un des quatre codirecteurs fondateurs de Hearth, un nouvel espace géré par des artistes à Toronto.

Philip Leonard Ocampo

Shaheer Tarar utilise des images satellites, du métrage trouvé et des documents juridiques pour retracer les événements historiques jusqu’au rôle qu’ils jouent dans le moment contemporain. Il poursuit des récits enfouis dans le temps, l’espace et le code, en étudiant les artefacts de ces récits qui demeurent et qui servent de médiateurs à notre relation avec le passé. Ces études sont présentées sous forme de publications, de sites Web, de grandes impressions ou de films à canaux multiples.

Shaheer Tarar