Moni Omubor
The Backroom, 2023
Image numérique
The Backroom est un triptyque d’images en noir et blanc et en 3D qui explore les vestiges du colonialisme dans la psyché de l’artiste, une personne nigériane d’ascendance yoruba. Installés dans un musée imaginaire et jouant avec l’esthétique de l’afrosurréalisme, chaque panneau présente des éléments choisis de la culture yoruba. Bien que cet espace soit imaginaire et qu’il existe en dehors de notre réalité physique, il est conçu au moyen de stratégies d’exposition muséales « occidentales » qui sont généralement réservées à la représentation de cultures et d’identités colonisées. Moni Omubor utilise ces tactiques de façon subversive pour ouvrir la voie à la déprogrammation et remettre en question les récits connexes, en tirant parti de l’incommensurabilité d’un endroit où le temps et les contraintes physiques n’ont aucune emprise.
Moni Omubor est une artiste visuelle et conceptrice née à Lagos et établie à Lethbridge, en Alberta. Sa pratique autour des nouveaux médias utilise les littératures de l’imaginaire pour explorer l’interconnexion des réalités des diasporas noires et de l’identité nigériane postcoloniale. Elle est titulaire d’un baccalauréat en architecture (B.Sc.) et d’une maîtrise en beaux-arts spécialisée en nouveaux médias de l’Université de Lethbridge et est membre du collectif d’artistes afrodescendants « We’re Here Too » de Lethbridge
Carmilla Sumantry
GRWM, 2024
Animation; 3:38
Audio by Apple Cabrera
GRWM est l’acronyme de « Get Ready With Me » (préparez-vous avec moi) et fait référence à un type de vidéo dans laquelle un influenceur beauté transforme son apparence devant la caméra avant de sortir. Créée en réaction au cycle incessant de recommandations beauté marquées par la publicité qui étouffe nos fils de médias sociaux, l’œuvre présente une masse informe et charnue qui est entaillée, moulée, percée et décorée. L’œuvre GRWM se veut une observation culturelle de l’incidence des tendances beauté véhiculées sur les médias sociaux et de la normalisation accélérée des modifications corporelles extrêmes, mettant en évidence l’absurdité de cette quête qui risque souvent de produire des résultats contraires.
Carmilla Sumantry est une créatrice interdisciplinaire, établie dans la ville qu’on appelle Vancouver, qui a touché au design industriel, à l’art 3D et l’animation au cours de sa carrière. Sa pratique explore la relation entre les technologies créatives émergentes et l’art à travers une lentille existentialiste teintée par son héritage en tant que Canadienne de deuxième génération d’origine indonésienne et son identité queer
Studio Ekosi
Mikiwam, 2023
Game art, dimensions variable
Here I Stand, Still Guarded fait appel à la réalité virtuelle comme méthode expérimentale de préserver les expériences vécues par les Canadiens français et la diaspora kanien’keha:ka. La simulation se sert de l’environnement intime d’un salon pour englober des voix multigénérationnelles et des temporalités changeantes. En transformant des objets d’une grande valeur sentimentale en ressources tridimensionnelles, Johns enrichit sans cesse l’œuvre pour en faire des archives vivantes. En tant qu’« invité » dans cette maison reconstruite, le public est invité à explorer une gamme d’objets et de meubles en constante évolution, à écouter des récits familiaux et à réfléchir à sa propre relation avec la culture canadienne.
Le Studio Ekosi est composé de Caeleigh et Keara Lightning, deux sœurs d’origine irlandaise et nehiyaw d’Edmonton, en Alberta. Caeleigh est artiste et illustrateurice aux deux esprits et explore les thèmes de l’identité queer et de l’interconnectivité, tandis que Keara est étudiante au doctorat à l’Université de l’Alberta, où elle milite pour un accroissement de la recherche scientifique menée par les Autochtones. Ensemble, Caeleigh et Keara créent des jeux narratifs sur l’avenir des Autochtones.
Quinn Hopkins
Stellar Narratives, 2024
Réalité augmentée
L’œuvre Stellar Narratives fait le pont entre les récits des Anichinabés sur le ciel nocturne et la ville. Chaque saison, un nouveau chapitre se déploie et met en valeur les constellations qui ont inspiré la sagesse des Anichinabés pendant des générations. Quinn Hopkins utilise la réalité augmentée comme nouveau mode de transmission des histoires, permettant au public de faire la connaissance des traditions orales qui ont longtemps façonné le savoir autochtone. En invitant les Autochtones urbains à lever les yeux et à redécouvrir les histoires ancestrales imprimées dans les étoiles au-dessus d’eux, l’œuvre rappelle que la sagesse du territoire nous accompagne partout, même au cœur de la ville.
Quinn Hopkins est un artiste de Toronto dont le travail touche à la fois la culture autochtone urbaine et les nouveaux médias, qui crée un dialogue dynamique entre l’histoire autochtone, la vie urbaine et les visions futuristes. Enraciné dans les traditions anichinabées et métisses, il réinvente l’iconographie autochtone pour l’ère moderne. Ses créations numériques et ses installations immersives ont été présentées au complexe Evergreen Brick Works de Toronto, à la Thunder Bay Art Gallery et au centre Hart House de l’Université de Toronto.
Francisco Gonzalez-Rosas
the museum of the copy/pasted identities, 2022
Installation sculpturale et de vidéos à canaux multiples
L’œuvre the museum of the copy/pasted identities présente une série de sculptures numériques sises dans un environnement numérique inspiré de l’architecture coloniale sud-américaine. Elle aborde l’histoire visuelle et les legs du colonialisme dans les musées anthropologiques, explorant comment l’altérité est produite par des expositions et des réseaux numériques. Francisco Gonzalez-Rosas façonne une archéologie imaginaire du corps au moyen de la photogrammétrie, de la numérisation 3D et des avatars générés par ordinateur (CGI), défiant les approches normatives de l’autoreprésentation. L’installation multimédia qui en résulte expose l’aspect de performance de l’auto-imagerie numérique contemporaine et établit des liens critiques avec les stratégies de représentation utilisées au sein des institutions culturelles.
Francisco Gonzalez-Rosas (il/iel) est un artiste de la performance et des nouveaux médias chilien établi à Tiohtià:ke/Montréal. Sa pratique explore les croisements existants et imaginés entre le corps et la technologie et se penche en particulier sur la politique entourant ces contacts. Francisco est titulaire d’une maîtrise en beaux-arts spécialisée en intermédias de l’Université Concordia à Montréal et d’un baccalauréat en théâtre (B.A.) de l’Université Finis Terrae à Santiago. De plus, ses œuvres ont été présentées dans des expositions au Centre PHI à Montréal, au Centre Caravansérail à Rimouski et au Centre for Culture & Technology à Toronto.
Crystal Mowry
Crystal Mowry (elle) est directrice des programmes à la MacKenzie Art Gallery. Elle a auparavant occupé le poste de conservatrice principale à la Kitchener-Waterloo Art Gallery, où elle a supervisé les expositions, la collection et les activités d’édition de la galerie pendant plus d’une décennie. Elle a écrit des textes pour divers livres consacrés aux œuvres de Deanna Bowen, Shary Boyle, Brenda Fernandes, Maggie Groat, entre autres. Elle est née à Toronto et vit actuellement sur le territoire du Traité no 4 (Regina).

Kara Stone
Kara Stone est une artiste et une universitaire qui travaille sur les handicaps psychosociaux, la sexualité et l’environnement. Elle travaille dans différents médias, mais le plus souvent dans le domaine de l’art interactif et des jeux vidéo expérimentaux. Ses œuvres ont été présentées dans The Atlantic, Wired et VICE, et exposées à l’Athens Digital Art Festival en Grèce, au Vector Game Art Festival à Toronto, au Canada, et dans une exposition solo à Babycastles à New York, aux États-Unis. Elle est titulaire d’un doctorat en cinéma et médias numériques avec une spécialisation en études féministes de l’Université de Californie à Santa Cruz. Elle est professeure adjointe à l’Alberta University of the Arts, à Calgary, au Canada.

Skawennati
Skawennati étudie l’histoire, l’avenir et le changement de son point de vue en tant que femme urbaine Kanien’kehá:ka et en tant qu’avatar cyberpunk. Sa pratique artistique questionne nos relations avec la technologie et met en lumière les peuples autochtones de demain. Ses machinimas et machinmagraphs (films et images fixes réalisés dans des environnements virtuels), textiles et sculptures ont été présentés à l’échelle internationale et recueillis par le Musée des beaux-arts du Canada, le Musée d’art contemporain de Montréal et la Fondation Thoma, entre autres. Résidant à Montréal, elle co-dirige les Territoires autochtones dans le cyberespace. adjointe à l’Alberta University of the Arts, à Calgary, au Canada.

Zach Blas
Zach Blas est artiste, cinéaste, écrivain et professeur adjoint d’études visuelles à l’Université de Toronto. Sa pratique couvre l’installation, l’image en mouvement, le calcul, la théorie et la performance. Ses expositions récentes incluent CULTUS, Secession, Vienne ; CONNECTING, KANAL-Centre Pompidou, Bruxelles; Refigured, Whitney Museum of American Art, New York ; la 12e Biennale d’art contemporain de Berlin; Uncanny Valley : Being Human in the Age of AI au de Young Museum, San Francisco; et la 12e Biennale de Gwangju. Sa monographie d’artiste Unknown Ideals de 2021 est publiée par Sternberg Press.

Diana Lynn VanderMeulen
Diana Lynn VanderMeulen est une artiste multidisciplinaire qui vit à Toronto, au Canada. Sa pratique entre les médias analogiques et numériques est fluide, et se concentre sur la réalité étendue ainsi que l’utilisation cyclique des matériaux à mesure qu’elle développe des environnements étendus et multisensoriels. Outre sa représentation auprès de Sky Fine Foods, Diana a participé à de nombreux projets publics et projets autonomes. Elle a notamment participé à des expositions à l’ambassade du Canada à Tokyo, au Japon, à la foire d’art numérique CADAF (Paris, France), au Festival Constellations (Metz, France), au Lincoln Centre (New York, États-Unis), au Mutek.AE (Dubaï, Émirats arabes unis), à la Société des arts technologiques (Montréal, Canada) et au Video Pool (Winnipeg, Canada).